Chef d’établissement scolaire au collège Les Bons Raisins depuis 15 ans ainsi et élu à Rueil-Malmaison en charge de la jeunesse et de la vie étudiante, Ahmed Tabit partage avec nous son engagement sur le chantier du lien entre l’école et le monde du travail et particulièrement celui de l’entreprise, et la dynamique positive enclenchée avec de nombreux jeunes.
En deux mots, pouvez vous nous décrire votre métier actuel et vos fonctions d’élu ?
Je suis actuellement chef d’établissement scolaire au collège Les Bons Raisins à Rueil-Malmaison. J’exerce ce métier depuis près de quinze ans avec le même engagement et détermination à faire grandir nos jeunes et leur ouvrir le champ des possibles. Je suis également élu en charge de la jeunesse et de la vie étudiante. Mon mandat consiste à établir un projet communal à destination des jeunes jusqu’à trente ans.
J’aide les jeunes et leur famille sur des questions très diverses telles que la poursuite d’études, la recherche de stages professionnels, la mise en relation des jeunes avec des structures et dispositifs leur permettant de trouver des financements pour leurs projets privés et professionnels, l’aide au permis de conduire et bien d’autres choses que je ne peux lister sans être ennuyant.
Cette mission est un grand bonheur pour moi. Je suis récompensé au quotidien par les réussites des jeunes que je peux accompagner. Ce défi, je le mène évidemment en équipe avec des agents municipaux très investis et disponibles.
Quelles actions la mairie de Rueil a-t-elle mise en place pour promouvoir à développer les interfaces entre le monde de l’école et celui du travail ?
Depuis ma prise de fonction en tant qu’élu, je me suis engagé sur le chantier du lien entre l’école et le monde du travail et particulièrement celui de l’entreprise. Nous avons créé un guide d’aides des étudiants pour leur permettre de mieux pénétrer le monde du travail, des salons jobs d’été, des entretiens individuels et collectifs au sein de la structure information jeunesse dans la recherche d’emploi, un forum des métiers accueillant tous les collèges et lycées de la ville, des rencontres entre jeunes et chefs d’entreprises.
Qu'est-ce qui vous a poussé ou motivé à entreprendre ce genre d'actions ?
Je me suis appuyé sur un constat assez répondu en France, une frange de notre jeunesse ne parvient pas à s’insérer rapidement dans la sphère économique car certains jeunes s’infligent l’autocensure, certains n’ont pas suffisamment d’ambition faute de ne pas avoir été assez soutenu, d’aucuns ne possèdent pas le bagage scolaire minimum pour entrevoir sereinement une insertion professionnelle, d’autres ne détiennent pas les codes pour une entrée aisée dans le monde du travail… Il me revenait de par mes fonctions en lien avec la jeunesse d’entreprendre des projets pour apporter ma pierre à l’édifice.
Quels impacts positifs ces actions ont elles eu?
Nous avons enclenché une dynamique positive avec de nombreux jeunes. Certains résultats sont immédiats et nous en sommes fiers. Des jeunes ayant trouvé des stages, amélioré leurs codes verbaux et comportementaux, remotivé pour s’engager dans une voie professionnelle…et d’autres prendront plus de temps. Un nombre important d’actions s’évalueront dans plusieurs années et devront être travaillés de nouveau avec d’autres protagonistes. L’essentiel est de déployer des efforts conséquents malgré les difficultés inhérentes à la construction de projets avec les jeunes. Nous avons une jeunesse pétillante et pleine d’énergie qu’il nous faut accompagner afin de les hisser jusqu’à leur niveau le plus haut de compétences.
Si vous aviez une recommandation à faire ?
Je n’ai pas une recommandation mais une obligation à répéter à toutes et à tous : nous n’avons pas d’autres choix que d’aider notre jeunesse. Alors faisons-le avec panache !